3_Urbanisme rural

Mis à jour le 02/12/2020

Le département du Lot a gardé, de sa forte tradition rurale, une structuration originale de son territoire.
Des riches vallées agricoles très habitées, des centres bourgs développés nécessaires à l’échange, aux zones de coteaux et de causses plus arides, c’est un maillage complet et une utilisation complète du territoire départemental qui ont permis d’en valoriser toutes les richesses.
Cette ruralité nous a légué un patrimoine naturel et agricole exceptionnel, accompagné d’un bâti d’une extraordinaire richesse, d’une grande diversité.

Les espaces ruraux recèlent une grande variété et une longue tradition dans l’organisation de l’habitat à faible densité. Sans atteindre le modèle du village ou du hameaux, certains quartiers ont su se constituer autour d’un lieu central, le plus souvent à la croisée de chemins : c’est le pré commun, le patus, le couderc, le lac, etc…, qui ont été le moteur de l’organisation spatiale. Autour de ces lieux collectifs, qui portent la vie sociale, les maisons se sont implantées en lien direct, en ménageant un côté « public », la façade d’entrée tournée vers la cour et le patus, et un côté « intime » vers le jardin, le verger, le potager. Ainsi par les motifs de la cour et du jardin sont conciliées les deux nécessités de vie sociale et de la vie familiale à l’abri des regards.

Après une longue période de réhabilitation du bâti ancien, l’époque actuelle se caractérise par une forte poussée de construction neuve, qui répond à un désir légitime de nature, de tranquillité.
La tendance à l’éparpillement du nouveau bâti peut, si elle n’est pas maîtrisée, remettre en question cet ancien équilibre, cette belle complémentarité entre nature et constructions. La forte consommation d’espace, la multiplication de voiries et de réseaux, au-delà de l’altération des paysages, créent des surcharges économiques difficiles à supporter pour les collectivités, sans compter l’appauvrissement de la vie sociale qu’accompagne un habitat très dispersé.

Cet héritage culturel nous montre sa capacité à rationaliser la consommation d’espace tout en générant une vie sociale ; il nous démontre qu’il est possible de répondre aux attentes des nouveaux habitants en matière d’espace et d’intimité, tout en ménageant des lieux d’échange ; il nous démontre également qu’il existe des alternatives à l’habitat diffus.

Le « mitage » du paysage n’est pas une fatalité. Les exemples « d’urbanisation rurale » qui suivent, échantillon d’un vaste corpus, peuvent constituer une source d’inspiration, une référence pour les nouveaux quartiers ; en redécouvrant ce patrimoine, les opérations nouvelles peuvent s’enrichir de cette longue expérience et se placer dans la continuité culturelle de ce territoire.

{{Exemples «d'urbanisation rurale» :

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